quelques idées pour une sanction juste !
QUELQUES IDEES
-
une leçon non sue : analyser
les causes. Elles tiennent parfois à l'enfant, parfois à sa vie
familiale. Il faut formaliser avec les élèves le moment où l'on
apprend sa leçon et comment on peut l'apprendre en s'entraînant en
classe au début.Si l'élève ne peut apprendre chez lui il faut
trouver une stratégie : l'inscrire à l'étude, à la bibliothèque
municipale, auprès d'une association d'aide aux devoirs… Si
la leçon n'est pas sue on demandera une première mémorisation
partielle en classe pour s'assurer qu'elle est possible puis on
encouragera l'élève à poursuivre. Pour certains élèves, un "
contrat " peut être mis en place où l'élève sait qu'il sera
interrogé rapidement chaque matin. Un
tutorat d'entraide peut être mis en œuvre…
- Un
travail non fait :
s'entretenir avec l'élève pour connaître les causes. Elles
peuvent être liées au sens du travail, à une consigne mal
comprise, une perturbation externe. Ici aussi, prévoir un temps
dans la classe, lors par exemple d'un travail individualisé pour
reprendre ou achever un travail.
- Éviter
d'arracher la page brouillonne d'un cahier ou d'y inscrire une
formule lapidaire. En
revanche, on peut demander l'autorisation à l'élève d'enlever une
page sale ou brouillonne pour donner la chance de la reprendre.
- Les
problèmes de prise de parole : on
peut s'entraîner à faire distribuer la parole par un élève, faire
passer l'équivalent d'un bâton de parole qui peut être un objet
déterminé par la classe, pourquoi pas un micro factice. Si un élève
ne sait pas se contenir, on peut limiter ses droits à la prise de
parole pendant un temps mesuré ou lui demander (cycle 3) de
préparer un discours de cinq minutes pour le lendemain (qui sera
minuté). Il peut être intéressant pour le maître de mesurer le
temps qu'il prend pour parler lui dans la classe et celui qu'il donne
à ses élèves...
- Les
bavardages : peuvent
être souvent traités avec humour. La construction du plan de
classe (choix du voisin) aide souvent à trouver rapidement une
solution. Le bavard peut ponctuellement être isolé à une table de
travail en retrait.
- La
propreté et les rangements : peuvent
se faire par réparation des dégâts mais bien entendu ce n'est pas
une punition que de faire ramasser par " le puni " les
papiers de la cour car ce n'est pas lui le coupable… mais
l'ensemble des élèves qu'on peut mobiliser pour faire cela en fin
de récréation. Ramasser les papiers ne doit pas être une punition
mais l'exercice d'une responsabilité.
- Le
piquet :
il doit être très ponctuel et limité (quelques minutes dans la
cour) et toujours sous surveillance.
- La
copie :
c'est un très bon exercice à valoriser, certainement pas une
corvée, alors une punition ou une récompense ?!
-
L'interdiction
de travailler : à
utiliser ponctuellement pour l'élève qui se tient mal et n'écoute
pas. "Ferme tes cahiers et tes livres. Croise les bras ! je
t'interdis d'apprendre et d'écouter ce que nous faisons maintenant
car c'est une leçon très importante " Ce contre-pied marche
très bien en cycle 3. Du coup, l'élève est en général très
attentif !
- La
punition collective : idéale
pour souder une classe contre l'adulte !
- La
punition écrite : les
excuses écrites sont souvent pertinentes ou la demande d'explication
circonstanciée de ce qui s'est passé (par écrit). Tout devoir
supplémentaire écrit doit être symbolique pour gagner en
efficacité : suffisamment court, éventuellement signé de l'élève,
d'un adulte. Beaucoup
de maîtres jettent la punition à la poubelle sous les yeux de
l'enfant. Quel mépris de l'effort ! Il faut au contraire conserver
les punitions dans un classeur tout en proposant à l'élève qui a
su modifier son comportement de les faire disparaître en fin de
période. "
On a tous pu faire une bêtise dans sa vie, si l'élève a su
modifier son comportement et devenir sérieux, j'oublie et je ne
vois que les progrès. Je ne veux même plus savoir les bêtises
d'avant ". Cette méthode a bien marché en zone difficile. Il
faut montrer à l'élève qu'il peut agir sur son destin mais qu'il
n'est pas marqué à vie, qu'on fait confiance à ses possibilités
d'avancer.
- La
privationde sortie : à
utiliser avec mesure car on va souvent punir le collègue qui devra
accueillir l'enfant...mais si celui-ci manque de maîtrise, cela peut
ponctuellement être efficace.
- La
limitation des droits : à
la condition de ne pas s'imposer une comptabilité complexe, un
élève qui a eu des problèmes de comportement peut voir
ponctuellement la limitation de certains de ses droits (choisir une
activité, se déplacer, effectuer une présentation…)
- La
valorisation : sanctionne
c'est aussi féliciter et encourager. Il ne s'agit toutefois pas
d'entretenir des compétitions ou d'introduire une "
marchandisation ". Dans certaines classes on " rétribue "
la bonne attitude. C'est ambigu même avec des images.
- Éviter
les gestions complexes : la
punition doit être exceptionnelle et sa gestion doit concerner peu
d'élèves, être rapide et discrète. C'est souvent en perdant du
temps pour contrôler les punitions des uns que les autres se
dissipent. Une fiche doit aider le maître à ne pas oublier sinon il
perd en crédibilité.
- La
fiche d'auto évaluation du comportement : nous
l'avons
déjà présentée ici.
Elle permet de lister quatre à cinq points que l'élève évalue
lui-même contrôlé ensuite par le maître. Mais là aussi ce doit
être rapide.
- Se
donner un objectif : pour
la classe (apprendre à se déplacer en silence…) ou pour l'enfant
qui peut avoir un petit " mémo " sur son bureau.
- Le
sens de la justice : tenir
ce que l'on dit, dire peu pour pouvoir le tenir, ne pas donner plus
que ne pourrait faire l'élève…veiller aux équilibres.
- Ne
pas " isoler " sans surveillance: pour
certains élèves très énervés parfois, un " espace de
décompression " peut être inventé pour eux, une table en
fond de classe où l'élève peut s'isoler de lui-même pour
retrouver son calme avant de rejoindre le groupe.
-
S'appuyer sur le règlement intérieur,
le faire lire ou relire pour montrer que ce n'est pas l'humeur du
maître qui décide si l'élève est sorti ou non de la règle mais
un texte écrit par la collectivité qu'il a signé et que ses
parents ont signé.
- Communiquer et rencontrer
: les parents de l'élève, l'élève avec plusieurs maîtres du
conseil et le directeur.
-
Il faut oser évoquer ces questions en équipe
sans focaliser dessus, sans culpabiliser…une équipe soudée, ferme
et équilibrée aide à avancer. Il faut évoquer les problèmes de
gestion de groupe et les analyser.
-
Structurer sa classe et mettre ses élèves en activité
: une classe bien rangée, bien aménagée, où l'espace favorise la
communication ; une classe où le maître favorisera l'entrée dans
l'écrit et l'activité de tous sera une classe souvent beaucoup plus
aisée à gérer. La vraie régulation vient de l'activité, de son
intérêt propre et de la valorisation constante de l'effort et du
travail bien fait.