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Aller simple pour la planète des professeurs des écoles...
15 janvier 2009

quelques idées pour une sanction juste !

QUELQUES IDEES



- une leçon non sue :
analyser les causes. Elles tiennent parfois à l'enfant, parfois à sa vie familiale. Il faut formaliser avec les élèves  le moment où l'on apprend sa leçon et comment on  peut l'apprendre en s'entraînant en classe au début.Si l'élève ne peut apprendre chez lui il faut trouver une stratégie : l'inscrire à l'étude, à  la bibliothèque municipale, auprès d'une association d'aide aux devoirs… Si la leçon n'est pas sue on demandera  une première mémorisation partielle en classe pour  s'assurer qu'elle est possible puis on encouragera l'élève à poursuivre. Pour certains élèves, un " contrat " peut être mis en place où l'élève  sait qu'il sera interrogé rapidement chaque matin. Un tutorat d'entraide  peut être mis en œuvre…
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Un travail non fait : s'entretenir avec l'élève pour connaître  les causes. Elles peuvent être liées au sens du travail, à une consigne mal comprise, une perturbation  externe. Ici aussi, prévoir un temps dans la classe, lors  par exemple d'un travail individualisé pour reprendre ou achever un travail.
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Éviter d'arracher la page brouillonne d'un cahier ou d'y inscrire une formule lapidaire. En revanche, on peut demander l'autorisation à l'élève  d'enlever une page sale ou brouillonne pour donner la chance de la reprendre.
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 Les problèmes de prise de parole : on peut s'entraîner à faire distribuer la parole par un élève, faire passer l'équivalent  d'un bâton de parole qui peut être un objet déterminé par la classe, pourquoi pas un micro factice. Si un élève ne sait pas se contenir, on peut limiter ses droits à la prise de parole pendant un temps mesuré ou lui demander  (cycle 3) de préparer un discours de cinq minutes pour le lendemain (qui sera minuté). Il peut être intéressant pour le maître de mesurer le temps qu'il prend pour parler lui dans la classe et celui qu'il donne à ses élèves...
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Les bavardages : peuvent être souvent traités avec humour. La construction  du plan de classe (choix du voisin) aide souvent à trouver  rapidement une solution. Le bavard peut ponctuellement être isolé à une table de travail en retrait.
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 La propreté  et les rangements : peuvent se faire par réparation des dégâts mais bien entendu ce n'est pas une punition que de faire ramasser par " le puni " les papiers de la cour car ce n'est  pas lui le coupable… mais l'ensemble des élèves  qu'on peut mobiliser pour faire cela en fin de récréation. Ramasser les papiers ne doit pas être une punition mais  l'exercice d'une responsabilité.
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Le piquet  : il doit être très ponctuel et limité (quelques minutes dans la cour) et toujours sous surveillance.
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La copie  : c'est  un très bon exercice à valoriser, certainement pas une corvée, alors une punition ou une récompense  ?!
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L'interdiction de travailler : à utiliser ponctuellement pour l'élève qui  se tient mal et n'écoute pas. "Ferme tes cahiers et tes livres. Croise les bras ! je t'interdis d'apprendre et d'écouter ce que nous faisons maintenant car c'est une leçon très importante " Ce contre-pied marche très bien en cycle 3. Du coup, l'élève est en général très attentif !
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 La punition  collective : idéale pour souder une classe contre l'adulte !
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La punition écrite : les excuses écrites sont souvent pertinentes ou la demande d'explication circonstanciée de ce qui s'est passé (par écrit). Tout devoir supplémentaire écrit doit être symbolique pour gagner en efficacité : suffisamment court, éventuellement signé de l'élève, d'un adulte. Beaucoup de maîtres jettent la punition à la poubelle sous  les yeux de l'enfant. Quel mépris de l'effort ! Il faut  au contraire conserver les punitions dans un classeur tout en proposant à l'élève qui a su modifier son  comportement de les faire disparaître en fin de période. " On a tous pu  faire une bêtise dans sa vie, si l'élève  a su modifier son comportement et devenir sérieux, j'oublie  et je ne vois que les progrès. Je ne veux même plus  savoir les bêtises d'avant ". Cette méthode a bien marché en zone difficile. Il faut montrer à l'élève qu'il peut agir sur son destin mais qu'il n'est pas marqué à vie, qu'on fait confiance à  ses possibilités d'avancer.
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La privationde sortie : à utiliser avec mesure car on va souvent punir le collègue  qui devra accueillir l'enfant...mais si celui-ci manque de maîtrise, cela peut ponctuellement être efficace.
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La limitation des droits : à la condition de ne pas s'imposer une comptabilité  complexe, un élève qui a eu des problèmes  de comportement peut voir ponctuellement la limitation de certains  de ses droits (choisir une activité, se déplacer, effectuer une présentation…)
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La valorisation : sanctionne c'est aussi féliciter et encourager. Il ne s'agit toutefois pas d'entretenir des compétitions ou d'introduire une " marchandisation ". Dans certaines classes on "  rétribue " la bonne attitude. C'est ambigu même avec des images.
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Éviter les gestions complexes : la punition doit être exceptionnelle et  sa gestion doit concerner peu d'élèves, être  rapide et discrète. C'est souvent en perdant du temps pour contrôler les punitions des uns que les autres se dissipent. Une fiche doit aider le maître à ne pas oublier sinon il perd en crédibilité.
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 La fiche d'auto évaluation du comportement : nous l'avons déjà présentée   ici. Elle permet de lister quatre à cinq points que l'élève  évalue lui-même contrôlé ensuite par  le maître. Mais là aussi ce doit être rapide.
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Se donner un objectif : pour la classe (apprendre à se déplacer en silence…) ou pour l'enfant qui peut avoir un petit " mémo "  sur son bureau.
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Le sens de la justice : tenir ce que l'on dit, dire peu pour pouvoir le tenir, ne pas donner  plus que ne pourrait faire l'élève…veiller aux équilibres.
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 Ne pas " isoler " sans surveillance: pour certains élèves très énervés parfois, un " espace de décompression " peut être inventé pour  eux, une table en fond de classe où l'élève peut s'isoler de lui-même pour retrouver son calme avant de rejoindre le groupe.
- S'appuyer sur le règlement intér
ieur, le faire lire ou relire pour montrer  que ce n'est pas l'humeur du maître qui décide si l'élève est sorti ou non de la règle mais un texte écrit par la collectivité qu'il a signé  et que ses parents ont signé.
- Communiquer et rencon
trer : les parents de l'élève, l'élève avec plusieurs maîtres du conseil et le directeur.
- Il faut  oser évoquer ces questions en é
quipe sans focaliser dessus, sans culpabiliser…une équipe soudée, ferme et équilibrée aide à avancer. Il faut évoquer les problèmes de gestion de groupe et les analyser.
- Structurer sa classe et mettre ses élèves en acti
vité : une classe bien rangée, bien aménagée, où l'espace favorise la communication ; une classe où le maître favorisera l'entrée dans l'écrit et l'activité de tous sera une classe souvent beaucoup plus aisée à gérer. La vraie régulation vient de l'activité, de son intérêt propre et de la valorisation constante  de l'effort et du travail bien fait.


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